le piegeage et le stockage du dioxyde de carbone
Le dioxyde
de carbone (CO2) est un gaz à effet de serre présent
naturellement
dans l’atmosphère. Les activités humaines, comme
l’utilisation
de combustibles fossiles et d’autres procédés
industriels,
entraînent une augmentation notable de sa
concentration
dans l’atmosphère, contribuant ainsi au
réchauffement
de la planète.
La technique
du piégeage et du stockage du dioxyde de carbone
(PSC)
pourrait limiter les émissions de CO2
dans
l’atmosphère
liées aux
activités humaines. Cette technique consiste à collecter,
à sa source,
le CO2
produit par
les centrales électriques ou les
installations
industrielles et à le stocker pour une longue période
dans des
couches géologiques souterraines, dans les océans ou
dans
d’autres matériaux. Cette technique ne doit pas être
confondue
avec la séquestration du carbone, qui est le processus
par lequel
le carbone est prélevé dans l’atmosphère via des
phénomènes
naturels tels que la croissance des forêts.
On s’attend
à ce que les combustibles fossiles restent une source
d’énergie
majeure au moins jusqu’au milieu de ce siècle. Par
conséquent,
combinées à d’autres efforts, les techniques
permettant
de piéger et de stocker le CO2
produit
pourraient
contribuer à
stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre
dans
l’atmosphère et à lutter contre le changement climatique
Comment le CO2 peut-il etre stocke sous terre ?
Le CO2 comprimé peut être injecté dans des formations
rocheuses
poreuses sous la surface de la Terre en faisant appel à
une série de
méthodes déjà utilisées par l’industrie du gaz et du
pétrole.
Les trois
principaux lieux de stockage géologique sont les
gisements de
pétrole et de gaz naturel, les formations salines
profondes et
les gisements de charbon inexploitables. Le CO2
peut par
exemple être emprisonné sous une couche de roche qui
fait office
de couvercle hermétique, ou dans les espaces poreux à
l’intérieur
de la roche. Il peut également être piégé chimiquement
lorsqu’il se
dissout dans l’eau et qu’il réagit avec les roches
environnantes.
Le risque de fuite à partir de ces réservoirs est
assez
faible.
Le stockage
du CO2
dans les
formations géologiques est l’option
de stockage
la moins coûteuse et la plus acceptable d’un point
de vue
environnemental
Les scénarios de l'étude de danger
1 – Fuite par un défaut d’étanchéité de la couverture.
2 – Fuite par des failles existantes.
3 – Fuite latérale du gaz.
4 – Fuite du puits au niveau des aquifères supérieurs
sus-jacents .
5 – Fuite le long du puits vers la surface . 6 – Dérangements mécaniques du réservoir dus aux
réactions géochimiques dans le réservoir (entraînant une modification significative des
caractéristiques mécaniques du réservoir) .
7 – Dérangements mécaniques des terrains dus à
l'injection. 8 – Dérangement mécanique des terrains sous l'effet
des séismes.
9 – Effet
d’un séisme sur le puits.
10 –
Forage ultérieur d’un puits perforant.
Le CO2 pourrait-il être stocke dans les océans?
Les océans
peuvent emmagasiner du CO2 car il est soluble dans l’eau.Quand la
concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente, les océans en absorbent
davantage.
Le CO2 piégé
pourrait potentiellement être injecté directement dans les océans et la majeure
partie y resterait pendant des siècles.
Injecter du
CO2 peut cependant nuire aux organismes marins situés à proximité du point
d’injection. De plus, on s’attend à ce que l’injection de grandes quantités
porte progressivement atteinte à l’océan tout entier.Note de l'éditeur :En
raison de ses conséquences environnementales, le stockage du CO2 dans les
océans n'est généralement plus considéré comme une option acceptable.
Comment le CO2 peut-il être stocke dans d’autres matériaux ?
Grace à un
procédé appelé carbonatation minérale, le CO2 peut être converti à l’état solide
suite à des réactions chimiques avec certains minéraux disponibles à l’état
naturel dans l’environnement. Il peut ainsi être stocké de façon pratiquement permanente.
Lorsque ce processus se produit naturellement, il est très lent. Ces réactions
chimiques peuvent être accélérées et utilisées par l’industrie pour stocker
artificiellement du CO2 dans des minéraux. Cependant, en raison des larges
quantités de minéraux à extraire et d’énergie nécessaire, cette option de stockage
est plus coûteuse. Il est techniquement possible pour les industries fabriquant
des produits tels que des engrais de faire usage du CO2 piégé.L’impact global
sur les émissions de CO2 serait néanmoins très faible, parce que, après peu de
temps, la plupart de ces produits libèrent à nouveau dans l’atmosphère le
CO2 qu’ils contiennent.